L'âme, c'est quoi au juste?
Il s’agit de l’énergie divine qui anime tout être humain, au sens étymologique du verbe « animer », c’est-à dire au sens de « donner vie et conscience ».
Cela signifie que c’est elle qui fait de tout individu un être vivant et conscient, qui a la capacité de penser et d’appliquer son libre arbitre.
Contrairement à ce qui est enseigné dans certaines religions, elle n’a pas son siège dans l’un des organes du corps, qu’il s’agisse du coeur ou du cerveau, pas plus que dans le sang.
De même, l’âme humaine n’est pas située dans l’un de nos chakras, comme le laissent entendre certaines traditions orientales. En fait, elle est présente dans tout notre être et imprègne toutes nos cellules avec la même intensité.
Pour prendre une analogie, elle est comparable à l’air qui remplit les pièces d’une maison. Ajoutons qu’au regard de l’ontologie rosicrucienne, c’est au moment de la naissance et non de la conception qu’elle prend possession de l’enfant.
Pour être plus précis, c’est quand il inspire pour la première fois qu’elle pénètre dans son corps et fait de lui une « âme vivante ». Inversement, c’est au moment du dernier souffle qu’elle se libère de notre corps et qu’elle retrouve sa condition purement spirituelle.
Comme l’âme humaine est une émanation de l’Âme universelle, elle est pure et parfaite en essence.
En fait, elle est à l’origine de ce qu’il y a de plus noble dans la nature humaine. Ainsi, ce que l’on désigne sous le nom de « qualité s» ou de « vertus », telles l’humilité, la générosité, la tolérance, l’intégrité, etc., sont des facultés de l’âme.
Le but de notre présence sur Terre est précisément d’éveiller ces facultés et de les exprimer dans notre comportement. Autrement dit, il est de manifester notre perfection latente dans la vie quotidienne, afin d’être de purs agents de l’Âme universelle et de personnifier le bien à travers nos pensées, nos paroles et nos actions.
Tant que nous n’y sommes pas parvenus, nous demeurons imparfaits et laissons libre cours à ce que l’on nomme « défauts », ou « faiblesses », tels l’orgueil, l’égoïsme, l’intolérance, la malhonnêteté, etc., avec toutes les conséquences négatives qui en résultent pour nous-mêmes et pour autrui. L’homme est donc perfectible, et c’est grâce à son âme qu’il peut et doit se parfaire, car elle incarne en lui la « voix de sa conscience ». Autrement dit, c’est sous son impulsion qu’il éprouve tôt ou tard le désir et le besoin de devenir meilleur sur le plan humain. En cela, elle est à la fois l’alpha et l’oméga de notre destinée, c’est-à-dire le tenant et l’aboutissant de notre évolution spirituelle.
Nombreux nient l’existence de l’âme, sous prétexte que l’on ne peut en apporter la preuve. Pourtant, ne pas pouvoir prouver qu’une chose existe ne permet pas d’affirmer qu’elle n’existe pas. À titre d’exemple, les hommes ont été longtemps incapables de prouver l’existence de la pensée, jusqu’à la découverte de l’électroencéphalographie et la mise en évidence des ondes cérébrales.
Lorsque la science sera plus spiritualiste et qu’elle s’en donnera vraiment les moyens, elle parviendra certainement à prouver, sinon que l’âme existe, du moins que l’homme est animé par une énergie très subtile que l’on peut qualifier de « spirituelle ».
En attendant, le seul fait qu’il soit capable d’exprimer des sentiments aussi nobles que l’émerveillement, la bonté, la compassion, etc., devrait suffire à nous convaincre qu’il possède en lui quelque chose de divin.
De même, quand on songe à ce qu’il a réalisé de plus beau et de plus utile dans les domaines artistique, scientifique, technologique et autres, comment douter de sa nature divine ? Vous noterez aussi que l’homme est enclin à s’interroger sur sa nature profonde et sur les mystères de la vie, ce qui laisse supposer qu’il pressent la présence en lui d’une âme. S’il se limitait à un corps matériel régi uniquement par une conscience cérébrale, il ne se poserait aucune question existentielle et ne serait doué d’aucun sentiment. Et il serait dépourvu de cette force extraordinaire que l’on appelle « amour » et dont l’origine ne peut être purement humaine.
L’âme est un lien entre le monde physique et le monde de l’esprit. Elle est le véhicule qui transporte les éléments du ciel à la terre et ceux de la terre au ciel. Tout passe par l'âme.
L’esprit travaille sur la matière par l’intermédiaire de l’âme.
L’âme est donc un instrument pour l’esprit, un instrument dont il se sert pour atteindre le plan physique, car lui ne le peut pas.
Seule l’âme a la possibilité de toucher la matière, et c’est donc à travers elle que l’esprit peut modeler la matière, la façonner.
Sans l’âme et ses possibilités, l’esprit n’a pas de pouvoir sur la matière.
L’âme a des possibilités plastiques, formatrices, et elle peut s'élargir aux dimensions de l'univers car elle n'a pas de limites.
Nous avons besoin de notre âme pour façonner la matière, soit pour la rendre plus subtile, soit pour la condenser. Ces deux opérations sont appelées par les alchimistes "solve" et "coagula", diluer et condenser, et seule l'âme est capable de les réaliser.
L’âme, l’esprit et le corps
Descartes a profondément marqué la pensée occidentale avec un mode de pensée reposant sur le dualisme corps/esprit.
Sa postérité immédiate a dû affronter un problème resté sans solution claire, celui de la relation corps-esprit.
Spinoza reprochera à Descartes de ne pas respecter le principe des idées claires et distinctes et trouvera très obscure l’hypothèse de la glande pinéale, comme jonction de l’esprit et du corps.
Cependant, la séduction spontanée de la pensée duelle est telle que nous avons tendance à l’emprunter de manière systématique, sans pouvoir y échapper, ni parvenir à la dépasser, ce qui nous met en butte avec des oppositions artificielles et une manière toute aussi artificielle de vouloir les surmonter.
Il est intéressant de noter que très souvent la pensée traditionnelle, pour penser l’être de l’homme, préférait à la dyade corps/esprit, la triade âme-esprit-corps.
La logique du trois-en-un est bien plus souple que celle de la dualité. Nous avons vu qu’elle se rencontre partout dans le domaine le plus subtil de la relation.
Dans le domaine des relations sublimes, rien de ce qui existe n’a de contraire, ce qui est se donne dans une manifestation où l’intériorité vient s’exprimer dans l’extériorité dans une solution de continuité.
L’homme est un être trinitaire, par son corps il est engagé dans le faire, par son esprit il est engagé dans la pensée, par son âme il est engagé dans l’Être.
Le Chemin de l’Âme
L’Âme et le mental (l’Ego)
L'âme comme principe de vie
L'âme ne peut pas se situer dans un de nos organes, pas plus que dans un chakra en particulier. Elle est présente partout où nous sommes chair, dans tout notre être.
L'âme divine est ce qui existe de plus noble en nous, et nous devons essayer chaque jour de l'étendre un peu plus.
Toutes nos qualités sont des facultés de l'âme : l'empathie, la générosité, la gentillesse, la tolérance, etc.
Nous sommes sur Terre pour tenter d'éveiller ces facultés, car c'est grâce à leur éveil que nous répandons la lumière de la divinité sur la Terre.
Nous ne sommes que des passeurs de l'âme universelle, nous devons faire preuve de modestie et de générosité.
Sources : vivresavie.unblog.fr, Serge Toussaint, simpleetclair.com