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Se libérer de ses attachements




Les luttes viennent du fait que nous sommes trop fermement attachés à quelque chose.

Quand nous sommes inquiets, nous sommes fermement attachés à la façon dont nous voulons que les choses se passent au lieu de nous détendre et d’accepter ce qui pourrait arriver en faisant du mieux que nous pouvons.

 

Il est vrai que l’attachement a quelque chose de sécurisant, de rassurant : On a tendance à penser que si l’on est bien attaché, on ne risque pas de se perdre ni de se séparer. Et ainsi, nous balisons notre vie de nombreux attachements.

Nous nous attachons aux autres, à nos blessures d’enfance,  à nos croyances,  à nos biens matériels, créant ainsi un lien de dépendances qui nous donne l’impression d’être rassuré mais qui, au bout du compte, nous emprisonne et nous empêche d’évoluer. Ces attachements nous rendent dépendants, nous éloignent de nous mêmes.
 
En Amour, l’attachement est souvent désastreux : En effet, nombreux sont ceux qui pensent que l’on ne peut aimer sans s’attacher. Et pourtant, quand on réfléchit bien, peut on aimer dans la dépendance de l’autre ? L’Amour vient du cœur. Il doit se vivre dans la liberté, dans la confiance et sans condition. Plutôt que de vouloir emprisonner l’Amour, ne vaut il pas mieux le laisser libre d’évoluer, en le nourrissant au quotidien, lui permettant d’évoluer par lui même, à son rythme, et le plus naturellement possible ?
 
L’attachement dans les sentiments, tout comme la jalousie ne sont absolument pas des preuves d’Amour. Ce ne sont que des entraves à notre vie et à notre bien être, mises en place par notre mental.
 
Pour se libérer de ses attachements, il faut être courageux et surtout le vouloir. Cela nous oblige à nous reconsidérer, à devenir entièrement responsables de nos actes en cessant d’imputer nos problèmes à autrui. Ainsi, nous apprenons à nous responsabiliser.

 

Quand nous sommes frustrés par quelqu’un, c’est parce que nous sommes attachés à la façon dont nous voulons qu’ils se comportent au lieu de les accepter comme les merveilleux humains imparfaits qu’ils sont. Quand nous procrastinons, nous sommes attachés à la facilité et au confort de certaines choses (comme les distractions) au lieu d’accepter que pour faire quelque chose d’important nous devons nous pousser hors de notre zone de confort. Et ainsi de suite.

 

En Amour, c’est la même chose. Votre mental vous envoie un message : « M’aime t il (elle) » ? « s’il (elle) m’aimait…il (elle)… ». Si vous êtes dans les attachements, vous broderez toute une histoire qui n’aura rien à voir avec la réalité et vous souffrirez. Vous passerez votre mal être sur votre partenaire et vous fabriquerez un climat difficile à vivre...

 

Bouddha avait raison : quasiment toutes nos luttes, des frustrations à l’anxiété, de la colère à la tristesse, du chagrin à l’inquiétude, tout découle de la même chose…

 

Le « non-attachement » est un état mental qui se situe entre l’attachement et le détachement définitif et qui permet à notre esprit de ne pas refouler les sentiments qui viennent, mais de les laisser aller  par l’acceptation et le lâcher-prise.
 
Par exemple, quand la peur commence à venir en vous,  observez la plutôt que de vous laisser submerger par elle, ou plutôt que de la refouler. Laissez la passer dans votre mental, comprenez la, dépassez la, mais ne vous y attachez surtout pas. Lâchez prise. En agissant ainsi, vous briserez le conditionnement de l’attachement  et une nouvelle attitude prendra place : le non-attachement.
 

Donc si vous êtes prêt à accepter que cet attachement trop ferme, trop étroit, est la cause de vos luttes, alors la réponse est simple, non ? Relâchez simplement cet attachement. Laissez aller.

 

Plus facile à dire qu’à faire… Ceux d’entre nous qui ont essayé de relâcher leurs différents attachements savent qu’en pratique ce n’est pas si simple. Quand notre esprit s’accroche fermement, nous ne voulons pas nous laisser aller. Nous voulons vraiment, vraiment que les choses aillent dans notre sens.

 

Alors quelle est la réponse ? Nous allons voir quelques pratiques pour nous y aider.

 

Pratiques de laisser-aller

Nous pouvons relâcher ces attachements avec quelques pratiques différentes :

  1. Méditation. Méditer, c’est simplement rester immobile et essayer de faire attention au moment présent – que ce soit votre respiration, votre corps, ou ce qui vous entoure sur le moment. Vous trouverez que votre esprit fuit le moment présent, en s’attachant à des inquiétudes vis-à-vis de l’avenir, en planifiant, en se remémorant des choses du passé. Dans la méditation, vous vous entraînez à vous débarrasser de ces mini attachements, en remarquant ce que fait votre esprit et en laissant aller, en revenant au moment présent. Cela arrive encore et encore, ce qui fait qu’avec le temps vous vous améliorez. Cela devient une sorte de mémoire musculaire une fois que vous l’avez fait des centaines, des milliers de fois. Vous apprenez que ce à quoi vous êtes attaché est simplement une histoire, un récit, un rêve. Ce n’est pas si tangible, ce n’est qu’un nuage qui peut être éloigné par une petite brise.
  2. Compassion. Pendant cette méditation, vous souhaitez mettre fin à votre souffrance, ou à celle des autres. Ce qui arrive est que ce souhait vous transforme. Vous passez d’un blocage dû à un attachement à la fonte de cet attachement grâce à la chaleur de votre cœur, ce qui fait apparaitre une voie pour vous en soulager. Et quand vous souhaitez mettre fin à la souffrance des autres, vous vous connectez à eux, vous voyez que votre souffrance est comme la leur, vous comprenez que vous traversez cela ensemble. Ce qui arrive est que vos attachements et votre histoire deviennent moins importants, ils ne sont plus tellement un problème, au fur et à mesure que vous vous connectez aux autres de cette façon.
  3. Interdépendance. Essayez de méditer non seulement pour souhaiter mettre fin à la souffrance des autres (et à la vôtre), mais pour que les autres soient heureux. Tous les autres, que vous les aimiez ou non. Là encore, en faisant cela, vous commencez à voir que vous êtes tous connectés dans votre souffrance, et dans votre désir d’être heureux. Vous n’êtes pas aussi séparé d’eux que vous le pensez. Vous n’êtes pas séparés, vous êtes interdépendants. Cette connexion avec les autres vous aide à être moins attaché et plus à l’aise dans la vie.
  4. Acceptation. Fondamentalement, l’attachement est question de ne pas vouloir que les choses soient telles qu’elles sont. Vous voulez que quelque chose soit différent. C’est parce qu’il y a quelque chose dans le moment présent, dans la personne en face de vous, en vous, que vous n’aimez pas. En méditant, en pratiquant la compassion et l’interdépendance, vous pouvez commencer à avoir confiance dans le fait que les choses sont bien comme elles sont. Elles ne sont peut-être pas « idéales », mais elles sont bien. Et même belles. Vous commencez à être plus conscient de votre rejet continuel du moment présent, et vous commencez plutôt à vous ouvrir à la réalité de ce moment. C’est encore et encore ce qu’il faut pratiquer, s’ouvrir et analyser le moment avec curiosité, l’accepter comme il est.
  5. Expansivité. Toutes ces pratiques vous permettent d’avoir un esprit plus expansif, plus aussi étroitement centré sur sa petite vision de la façon dont les choses devraient se passer, plus aussi concentré sur ses petits désirs et ses petites aversions, capable de les voir comme faisant partie d’un tableau plus large. L’esprit peut contenir ces petits désirs et beaucoup d’autres choses en plus. C’est un grand espace libre, comme un océan profond ou un ciel limpide, et les petits attachements n’en sont qu’un aspect, mais il peut aussi voir la souffrance des autres et leurs attachements, il peut voir le moment présent dans toute sa glorieuse beauté imparfaite, et être présent avec tout cela en même temps. Pratiquez cette expansivité dès maintenant.

 

La façon de gérer ces attachements n’est pas simple, et cela demande de la pratique.

Méditez tous les jours, concentrez-vous pendant quelques minutes chaque matin. Voyez votre souffrance et votre histoire et ses attachements, pendant que vous méditez. Voyez ceci également après votre méditation.

Après quelques semaines, ajoutez de la compassion à la méditation. Souhaitez mettre fin à votre souffrance, puis étendez-la aux autres gens de votre vie, puis à tous les êtres vivants.

Apprenez à voir votre interconnexion avec les autres, et entraînez-vous à accepter le moment présent exactement comme il est, par petites doses. De petites étapes. Entraînez-vous à étendre votre esprit pour inclure ces choses et toutes les autres choses du moment présent.

Puis, quand un attachement difficile apparaît dans votre vie quotidienne, voyez la souffrance, voyez l’attachement, et étendez votre esprit au-delà de cela, en ayant de la compassion pour vous-même pour que vous voyez que vous êtes plus grand que cet attachement. Faites qu’il soit là comme un petit nuage qui flotte dans la grande étendue de votre esprit, puis laissez-le s’éloigner lentement au lieu de vous plonger dedans.

Avec de la pratique, cette méthode peut vous permettre d’être content du moment présent, de vos merveilleuses relations, et de moins céder à la procrastination et aux distractions.

 

Source de mes recherches : Olivier Roland et Chantal Rolland


Les petits bonhommes allumettes
Nos attachements sont des chaînes qui nous enferrent à notre passé, nos douleurs et nos désirs. Mais l’attachement à un résultat, l’attachement à une peur ancestrale de perdre ce que nous avons, y compris un amour, l’attachement à rester dans le connu, l’habituel, le sécurisant, etc. tout cela va à l’encontre de notre libération et conforte notre croyance en l’illusion que nous montre l’ego, cette confusion dans laquelle il nous maintient et qui est tout sauf de l’amour, tout sauf la liberté…
 
Voici donc ci-dessous deux vidéos qui montrent un exercice concret, ludique et facile, dont la description est faite par Jacques Martel (l’auteur du célèbre livre « le grand dictionnaire des malaises et des maladies»), il vous présente différentes applications pratiques du processus et vous montre aussi comment l'enseigner à autrui.

Durant le visionnage de ces vidéos, vous allez établir le contact avec votre inconscient par l'intermédiaire d'un dessin que Jacques a appelé "Les petits bonhommes allumettes".
Un moyen simple et efficace de se reconnecter avec son enfant intérieur et de procéder à une libération spontanée de situations et de liens désagréables.
Ce mode opératoire peut être utilisé entre:
– soi-même et une tierce personne, afin de pacifier une relation avec son conjoint, un membre de sa famille ou encore de renforcer la qualité de cette relation si elle est déjà au beau fixe.
– Soi-même face à une situation (achat ou vente d'une maison, par exemple)
– Soi-même pour équilibrer sa partie masculine et féminine.
Malgré l'apparente simplicité de cet exercice, je pense que comme toutes les choses simples, c'est un moyen fort efficace d'entrer en contact direct avec votre subconscient pour libérer quelques couches qui n'ont pas ou plus lieu d'être là et d'y faire intervenir votre enfant intérieur, toujours heureux de se rendre utile et de vous rendre service. Essayez, c’est simple, court et très puissant. Bonne application pratique =)