Les kilos émotionnels, comment s’en libérer?

Le gain et la perte de poids ne seraient pas seulement liés aux habitudes alimentaires et à l’hygiène de vie. Ce serait également une question d’émotions...

 

Le Dr Stéphane Clerget, psychologue et pédopsychiatre français, s’est penché sur la question qui a fait l’objet d’un livre « Les kilos émotionnels : comment s'en libérer ? », paru en 2009. Dans son ouvrage, le Dr Stéphane Clerget indique que ce sont principalement les sentiments négatifs (stress, anxiété, colère, etc.) qui affectent le poids, notamment lorsque ceux-ci sont très intenses, trop fréquents et difficiles à gérer. Une personne qui vit une perte de contrôle sur le plan psychologique sera susceptible d’être affectée également sur le plan comportemental.

Le Dr Clerget souligne à ce sujet que les émotions négatives affectent le comportement et la santé psychologique d'une personne, tant sur la perte que sur la prise de poids, en mangeant moins ou en mangeant plus. 

 

Chercher à combler un vide et à se réconforter en consommant des plats qui nous remémorent des souvenirs positifs est un fait bien connu et largement exploité par de nombreuses industries. Lorsqu'un individu agit sous le coup de l'émotion, il peut modifier complètement son choix alimentaire habituel de même que sa façon de consommer les aliments. Mais l’organisme réagira à ce bouleversement en stockant davantage de graisses.
Par exemple, un état dépressif qui perdure peut entraîner l’accumulation de masse graisseuse. Il s’agit d’une sorte de mécanisme d’autodéfense du corps qui, comme le mentionne Stéphane Clerget, cherche à s’envelopper, à s’emmitoufler et à se protéger.

 

 

Les kilos émotionnels sont des kilos acquis, des prises ou des pertes de poids provoquées par des raisons émotionnelles récentes ou inscrites plus profondément en nous, remontant parfois à notre enfance.

Leur mode d’action est pluriel. Les émotions peuvent nous pousser à manger davantage. Ou bien a avoir envie de certains types d’aliments, gras ou sucrés notamment. Elles peuvent agir à travers notre activité physique, en l’augmentant ou la diminuant. Elles peuvent enfin entraîner un stockage des graisses, sans que nous mangions plus. Il y a bien sûr une traduction biologique de nos émotions, à travers les hormones, les neuromédiateurs ; mais à l’origine, ce sont d’abord nos émotions, notre vécu qui agissent.

 

Dans les faits, les gens sont plus gros… mais la tolérance vis-à-vis du surpoids de moins en moins grande. Cette pression sociétale renforce la culpabilité des personnes en surpoids. C’est un cercle vicieux : on a des kilos émotionnels, ce surpoids crée des émotions négatives qui nous poussent à manger. C’est cela qui est nouveau. Ne serait-ce que pour cette raison, il y a davantage de kilos émotionnels aujourd’hui.

Quant à savoir si nous avons plus de mal avec nos émotions qu’autrefois, je ne pense pas. Ce qui est certain en revanche est qu’aujourd’hui, nous les exprimons davantage par l’alimentation, facile d’accès.

 

Ils remplissent un vide… C’est effrayant de voir autant de personnes qui, après une journée de travail, n’ont pas le sentiment d’avoir été « remplies ». Elles n’ont pas un travail qui les comble, et lorsqu’elles rentrent chez elles, elles n’ont rien qui les nourrisse suffisamment intellectuellement, spirituellement, affectivement. Et tout cela est renforcé par les régimes restrictifs : tant que l’on est dans l’action, il est facile de tenir, mais une fois chez soi, on lâche prise.

 

Perdre du poids n’est pas une question de volonté et la maîtrise. C’est une question de libération émotionnelle et de connaissance de soi. Pour cela, il faut tout d’abord apprendre à repérer les différentes émotions à l’origine de ses prises alimentaires, puis faire un travail singulier sur chaque émotion.

 

Faire la paix, c’est arrêter de se maltraiter avec des régimes voués à l’échec. C’est ne plus se battre contre ses envies, ses désirs, ses émotions, car en étant sans cesse en guerre, on finit par craquer et par réagir de manière psychosomatique, en mangeant. Faire la paix, c’est prendre conscience de soi, avec ses bons et mauvais côtés. C’est accepter la personne que l’on veut être. C’est ainsi que l’on régulera ses émotions, et évitera leur impact sur les aliments. Mais cela ne veut pas non plus dire qu’il ne faut pas d’agressivité : nous avons le droit d’en vouloir à nos parents par exemple.

 

Idées clefs

Nos émotions peuvent agir de 3 manières sur notre poids :
- en nous poussant à manger
- en favorisant le stockage de graisse
- en modifiant notre activité physique

 

Le poids du stress

Le stress agit particulièrement par l’intermédiaire de la cortisone. Il fait prendre du poids au niveau de l’abdomen, fait davantage grossir les femmes que les hommes, et davantage les femmes minces que les femmes déjà rondes. Il s’agit là du stress chronique. Le stress aigu, lui, fait généralement brûler les calories. Le problème de ce stress chronique est qu’il n’est pas toujours évident à déceler : paradoxalement, les gens les plus stressés ne sont pas forcément ceux qui vont se plaindre du stress.

 

Le stress fait grossir car il fait manger. il agit sur le comportement alimentaire en poussant à consommer des aliments sans faim dans un but d'apaisement. A l'inverse, sauter un repas, ou ne pas manger à sa faim, peut induire un état de stress.

Un impact variable
Une majorité d'individus sont poussés, par de petits stress répétés au quotidien, à s'alimenter bien qu'ils soient rassasiés. En revanche, des états de stress majeurs en intensité, ou trop longtemps imposés, vont parfois couper l'appétit.
Quand le stress pousse à manger, l'effet est plus marqué chez les personnes fragilisées préalablement, en particulier les personnes qui suivent un régime qui peut leur "porter sur les nerfs". Ce sont alors surtout les aliments "interdits", frais ou sucrés, qui vont être choisis. Car le stress pousse à trop manger et surtout à mal manger.
Soumis à des facteurs de stress, les individus vont manger en moindre quantité lors des repas au profit de collation riches en gras et en sucre, réduisant ainsi leurs apports en fibres.
L'impact du stress sur l'alimentation est fonction des personnalités. Il est particulièrement dommageable sur les mangeurs émotionnels qui se tournent vers la nourriture à chaque émotion négative; la prise de poids conséquente va alors être elle même une source supplémentaire de stress.

Le stress immobilise
Le stress fait grossir car il limite les exos physiques. Les gens stressés sont souvent plus sédentaire. Ils soulagent ainsi leur symptôme de stress à court terme, mais peuvent reconnaître des problèmes de santé à long terme. Le stress occasionne un état de fatigue morale qui est un facteur limitant pour tout projet d'activité physique.
Le stress invite souvent au repli sur soi, une mise à l'écart de l'extérieur avec un maintien à la maison, surtout en cas de stress professionnel.

Le stress stocke le gras
Le stress fait également grossir en dehors des modifications du comportement alimentaire. des chercheurs ont montré que des souris stressés soumises à un régime hypercalorique ont pris deux fois plus de poids que des souris non stressés ayant reçu la même alimentation.
le stress provoquerait ainsi un plus grand stockage. Le mécanisme serait en particulier lié à la sécrétion par le système nerveux sympathique d'un neuropeptide qui stimule l'accroissement de la masse graisseuse abdominale. On a aussi constaté chez les humains que le stress provoque une accumulation de graisse.
Soumises au stress, les femmes vont davantage sécréter de cortisol, par les glandes surrénales, cette hormone favorise le stockage des graisses dans la ceinture abdominale.

 

Prévenir le stress

Imaginer des situations de stress et les moyens de les prévenir, d'y remédier ou simplement de s'y préparer moralement empêche, ou limite, le stress induit
Dans le cas de stress chronique, il faut s'efforcer autant que faire se peut de se débarrasser radicalement de ce qui le cause.
Pour ce qui est des petits stress aigus du quotidien, il convient d'apprendre à relativiser et à ne plus se faire un monde de tout.

  • Détendre son corps, renforcer son moral

Un organisme fragilisé surréagit aux évènements stressants. Car il n'a pas l'énergie nécessaire pour moduler ses réactions. par ailleurs, le stress a sur lui un impact d'autant plus nocif. Il convient de renforcer les protecteurs naturel du stress.
La première étape consiste à accroder à son corps des temps de repos et de distraction suffisants: avoir un bon sommeil (7 à8h de sommeil).
On supprimera la télé dans la chambre, les prises d'excitants après 17h, les bains chauds et le sport avant l'heure du coucher.

  • Gérer son temps

La difficulté à s'organiser occasionne des kilos émotionnels en lien avec le stress accumulé.
Acheter un agenda de vie sur lequel on trouve le temps de travail mais aussi le reste des activités comme le sommeil, les repas...

  • Faire appel à ses personnes ressources
  • Améliorer la communication avec soi-même
  • Prendre du recul sur ses pensées
  • Etc...

Arrêtez de vous punir...

Beaucoup de femmes en surpoids mangent avec ou sans faim, par besoin, par envie, par habitude, par réflexe, par instinct, pas ennui, pour calmer une anxiété ou une tristesse, camoufler des émotions... mais pas tjs par plaisir. prendre du poids n'est pas non plus satisfaisant.
Se punir en mangeant.
Manger en excès et prendre du poids en conséquence s'inscrit parfois dans une conduite auto-agressive. Il s'agit de se faire du mal éventuellement dans un érotisme masochiste mais le plus souvent pour se punir de fautes commises réelles ou imaginaires.
Pour savoir si vous vous punissez en mangeant excessivement, notez toutes les possibilités de bien être auxquelles votre poids vous empêche d'avoir accès. Si la liste est bien plus longue que celles des bénéfices que vous procure la nourriture, vous pouvez suspecter un comportement auto-punitif.

Les raisons de se punir croissent au fil du temps et des nouvelles fautes réelles ou imaginaires qui s'accumulent. parmi celles ci, le non respect des règles de régime que l'on s'est édictées et les différentes "rechutes" sont autant de fautes que l'on punira en ... mangeant davantage

La prise alimentaire, par le plaisir ou les sensations qu'elle fournit, peut enterrer le sentiment de culpabilité ou le détourner provisoirement. Il arrive aussi qu'elle le réactive ou le transforme en une autre forme de culpabilité: celle de manger alors qu'on a décidé de perdre du poids.

A l'autre extrémité, manger sans faim et sans fin est l'équivalent d'une pénitence, une façon paradoxale d’ôter un poids à sa culpabilité, une forme de châtiment corporel.

 

Les « kilos émotionnels » et l’alimentation

Les « kilos émotionnels » sont intimement liés à la nourriture. Bien qu’encore peu d’études crédibles soient orientées vers ce sujet, les chercheurs s’intéressent maintenant davantage à ce phénomène qu’ils ont baptisé « émotionalité alimentaire » ou « l’alimentation émotionnelle ».
Selon une étude parue en avril 2013, dans l’American Journal of Clinical Nutrition, 52 % des femmes contre 20 % des hommes mangent sur le coup d'une émotion négative1. Cette même étude a permis de démontrer que le risque de surpoids est 5 fois plus élevé chez la personne qui consomme une nourriture souvent plus grasse ou plus sucrée pour apaiser des sentiments négatifs.

La relation entre alimentation et santé mentale serait d'ailleurs bidirectionnelle, selon autre une étude parue en 2005, dans le Canadian journal of public health2. Les auteurs affirment que « l'humeur ou l'état psychologique peuvent influencer ce qu'on mange, de même que les quantités consommées, tandis que l'alimentation influence également l'humeur et le bien-être psychologique. » Il est primordial d’avoir une relation saine avec la nourriture et de ne pas laisser les émotions contrôler l'appétit.

 

Les « prises alimentaires émotionnelles ». De quoi s’agit-il ?

C’est lorsque nous mangeons en réaction à une émotion. Pour l’étouffer par exemple. Ou bien parce que notre histoire, notre éducation, notre construction imaginaire nous a « programmé » pour nous pousser à manger face à telle ou telle émotion. Un exemple simple : si, à chacune de nos frustrations, notre mère nous consolait par un gâteau, un bonbon, ce réflexe de manger aura tendance à perdure adulte.

Ce réflexe de manger lorsque l’on ne va pas bien remonte au premier stade de notre développement. La construction de nos premières émotions se fait autour de la prise alimentaire, qui, à ce stade, est le principal mode de communication de l’enfant. Le nouveau-né mange… et établit ses premières relations au monde.

 

Comment les émotions agissent sur notre poids

Derrière le simple fait de prendre un yaourt pour satisfaire une envie de manger, ou de refermer un pot de confiture une fois repu, il y a dans notre organisme et en particulier notre système nerveux central une cascade de réactions chimiques.
Quand des aliments arrivent dans le corps, ou que le besoin de calories se fait sentir, des récepteurs l'enregistrent, par l'intermédiaire des cellules nerveuses ou d'autres cellules.

Il se produit alors au niveau de ces dernières des modifications électriques ou biochimiques qui sont captées et transmises au cerveau par les hormones qui circulent dans le sang ou par les nerfs. Les hormones sont des protéines messagères qui sont dans le sang et mettant les différents organes, dont le cerveau, en contact les uns avec les autres.

 

L'impact émotionnel des régimes

Un régime mal équilibré entraîne des carences en certains nutriments qui ont un possible impact sur notre humeur.
Par ailleurs, à force de fuir le gras et le sucre, on se détourne d'aliments appréciés et ce faisant on se prive d'une source de plaisir. On s'éloigne d'un bien être physique mais aussi moral, puisque les aliments gras et surtout sucrés sont associés symboliquement à de bons souvenirs.

Quand on mène un régime trop restrictif, on recherche habituellement sur le plan alimentaire de nouvelles saveurs qui soient coupe faim et peu caloriques en contrepartie des saveurs sucrées associées à un fort pouvoir énergétique. On se tourne alors vers des saveurs acides ou amères, du type de celles que fournissent les cornichons ou le pamplemousse. On boit beaucoup, on perd le plaisir de manger et l'on risque de devenir, à l'image des nouveaux condiments absorbés, des personnes acides et amères.
Cela crée un manque d'apport symbolique et, sur le long terme, donne de soi même une image creuse qui favorise un sentiment de vide ou un état dépressif.

Quand on suit un régime trop restrictif, on se prive aussi de la dimension sociale des prises alimentaires. On s'isole aussi mentalement quand bien même on continue de passer du temps avec les gens de son entourage. En effet, quand on mène un régime contraignant, on en vient à ne penser qu'à cela, à ce qu' l'on doit manger et à ce dont on doit se priver mais qui, en conséquence, tend à envahir notre esprit. le sujet devient obsédant et occupe nos conversations et nos pensées.

 

L'influence de nos émotions sur notre corps

Nos émotions ont une influence sur notre aspect et notre allure, par différentes manières. La façon dont on s'habille va être fonction de notre humeur et de l'image que l'on veut donner, comme celle que l'on a de soi. Notre tenue sera, selon notre état, guindée, assurée, décontractée... On perçoit les épaules rentrées, le regard baissé...
Plus structurellement, les kilos émotionnels vont se loger en des endroits différents du corps, selon la physiologie bien sur, mais aussi selon leur signification symbolique.

 

L'influence du corps sur les émotions

A l'inverse, notre apparence va jouer également sur nos émotion. Et cela par l'impact même de ce physique sur l'image qu'on à de soi comme sur celle que les autres ont de nous. Nous sommes jugés et l'on se juge en fonction de son aspect. Ce regard, ce jugement portés à notre endroit va susciter des émotions positives ou négatives.
Longtemps les hommes gros étaient considérés comme forts/ Être gros a été pendant des siècles, synonyme d'être bien portant et riche, de nos jours c'est l'inverse et la minceur est associée à la richesse et à la santé. On a donc une mauvaise image de soi quand on se trouve gros. Ces kilos en excès sont souvent source de mal être et de frustration, ce qui peut générer des kilos émotionnels qui s'ajouteront aux kilos dus aux excès caloriques ou aux gênes.


La façon de se percevoir, gros ou maigre, costaud ou fluet etc... varie d'un individu à l'autre et n'est pas liée uniquement à des critères purement objectif de poids, de taille etc... Les facteurs émotionnels ici jouent à plein. Pour une même personne, la perception interne de son poids, à poids objectif contant, est également variable. Elle dépend des circonstances externes: ainsi dans l'ascenseur ou dans un manège, les jeux de gravitation modifient notre perception. La nature du sol influe aussi sur cette sensation : si on est debout sur un trampoline ou sur du macadam, on a pas l'impression de peser le même poids.
La perception interne de son poids résulte aussi de notre position et de notre mobilité: allongé ou debout, on perçoit son poids différemment.
L'image qu'on a de soi diffère aussi en fonction de l'âge.

Il y a dans notre cerveau une représentation de notre corps qui évolue bien sur en fonction des changements corporels qui se passent tout au long de notre vie, mais aussi en fonction des évènements qui nous touchent émotionnellement. Pour résumer, il y a deux cartes de notre corps dans notre psychisme :


- le schéma corporel: dessiné par l'arrivée des nerfs et de la sensibilité interne et externe dans le cerveau, peu différente d'un individu à l'autre
- schéma émotionnel, plus spécifique à chacun. Chaque partie du corps y est illustrée différemment selon la façon dont elle est investie émotionnellement au cours du développement.

 

Émotion contre volonté

Sur un plan émotionnel, il arrive que devenir mince accentue pour la personne le devoir de réussite. En effet, se sentir trop gros permet de justifier à ses propres yeux, comme aux yeux de l'entourage, ses éventuels échecs affectifs, professionnels ou autres. Si cet argument disparait, on se retrouve alors sans excuse pour affronter une réalité déplaisante. c'est pourquoi il peut exister des résistances émotionnelles à devenir mince même si on le veut avec force et que l'on fait tout pour cela. Les émotions et la volonté peuvent s'opposer et ce n'est pas toujours la volonté qui gagne.


Une récente étude montre que les personnes qui ont tendance à manger pour des raisons émotives ont davantage de difficultés à perdre du poids ou à maintenir une perte de poids acquise. Les participants de l'étude, des personnes qui avaient réussi à perdre au moins 15kgs et s'étaient stabilisées pendant un an, ont répondu à un questionnaire. ce dernier récoltait les prises alimentaires correspondant à des critères émotionnels (ex: manger pour se consoler, combler l'ennui...) à des critères de raison 'manger entre amis, par convivialité).

Les résultats indiquent que plus un candidat a de réponses correspondant à des facteurs émotionnels de prises alimentaires, moins il perd de poids. En outre, ceux ayant réussi à perdre du poids ont plus tendance à le récupérer dans les cinq années suivantes. L'étude montre aussi que les critères sociaux affectent moins que les critères émotifs et de raison. C'est sans doute parce qu'ils sont plus occasionnels et que les kilos qu'ils font prendre peuvent être compensés par une régulation lors des repas suivants.

 

Tout ce qui joue sur nos émotions

Les émotions agissent sur le comportement alimentaire, le choix des aliments consommés et sur le stockage des graisses. Mais à l'inverse, les aliments, par leur composition chimique, exercent aussi une action sur les émotions. Ainsi, pour agir sur ses kilos émotionnels, il faut aussi être attentif au contenu de son assiette.

- Les protéines sont indispensables à la fabrication des neuromédiateurs du cerveau qui sont le carburant de nos émotions.

- Le sel, utilisé comme condiment ou celui qui est présent dans certains aliments, est indispensables pour un bon équilibre du "milieu intérieur". Mais une alimentation trop riche en sel est souvent associé à une élévation de la tension artérielle, qui elle même possède un impact émotionnel s'apparentant à une humeur dépressive sans tristesse exprimée.

- Le magnésium est très présent dans les légumes et les fruits secs, le chocolat ou les fruits de mer. Si il fait défaut cela se traduit par des troubles anxieux.

- Le fer se trouve en quantité dans les viandes (rouges surtout), les abats, le jaune d'oeuf, le chocolat, le vin, les fruits et les légumes secs. le manque de fer n'est pas rare surtout chez les femmes en raisons des règles notamment car le fer est stocké dans le sang. Sa carence entraine une anémie, elle même à l'origine d'une humeur morose, d'un abattement moral et physique.

- Le calcium est contenu en abondance dans les fromages, laitages, fruits secs (amandes et noisettes), semoule complète, persil, navet, germe de blé. c'est un régulateur du système nerveux et du rythme cardiaque.

- Le phosphore est très présent dans les laitages, la viande, le poisson, les oeufs, les haricots blancs, le pain complet, les petits pois, fruits secs. Il est indispensable au bon fonctionnement des cellules nerveuses.

- La vitamine B12 est contenue dans le ferme de blé, la levure de bière, le foie, les viandes rouges, le poisson, les fruits de mer, les céréales complètes, le jaune d'oeuf. Sa carence est à l'origine d'anémie et donc de baisse de régime émotionnel

- La vitamine C favorise la synthèse des catécholamines qui jouent un rôle en cas de stress. Elle permet donc de renforcer le tonus et de mieux affronter la fatigue. Elle est présente dans les fruits et les légumes frais. Étant très fragile, elle est vite détruite par la chaleur de la cuisson.

- La vitamine B6 participe à la synthèse de neurotransmetteurs. Sa carence est dont à l'origine d'une moindre capacité à résister au stress et pousse à y céder par toutes sortes d’émotions négatives. Elle se trouve dans la levure et le germe de blé. Aussi présente dans la viande, le poisson, le foie, les rognons.

- L'oméga 3 est connu pour être un agent d'équilibre du système nerveux central. Il agit positivement sur l'humeur et renforce la résistance au stress. dans l'huile de noix, le colza, le lin, le saumon et le thon, le cresson, les choux, les épinards.

- La caféine présente ds le café, le thé, le chocolat est un stimulant. En excès, elle favorise le stress mais à dose adaptée elle à un effet bénéfique sur l'humeur.

- lait de vache: action positive sur le sentiment de bien être

- chocolat: vertus antidépressives, stimulantes et euphorisantes

- La sérétonine est un neuromédiateur qui apaise l'anxiété. Sa carence induit des troubles du sommeil à l'origine des kilos émotionnels et favorise des complussions alimentaires. Elle se trouve dans le lait, les oeufs, le chocolat, les fruits (surtout noix de coco et les produits à base de céréales).

 

La mémoire des kilos

Le cerveau garde en mémoire l'image du corps, son volume, son poids peut être. Et quand par un régime trop strict on perd rapidement du poids, il cherche à retrouver son habitacle habituel en faisant en sorte, via les comportements alimentaires, les sécrétions hormonales, le niveau d'activité et de veille de l'organisme, que le corps retrouve volume et poids antérieur. Le cerveau humain est conservateur et n'aime guère les changements trop brutaux.
Alors, la mémoire ennemie de la perte de poids? Pas seulement.

On peut s'en faire une alliée. d'abord parce que la mémoire n'est pas gravée dans le marbre des neurones. Elle évolue, se modifie sans cesse.

En sus de la mémoire individuelle, il y a la mémoire collective. Nous nous conformons à l'image que les autres attendent de nous. Et les cerveaux d'autrui sont aussi conservateurs que le nôtre. habitués à une image de nous mêmes, ils voudraient que nous restions conformes à cette image.
La mémoire participe grandement à la construction, et de fait, à l'image que l'on a de soi, et définit en partie le rapport que l'on a avec les autres.
C'est en travaillant sur les différents types de mémoires que l'ont peut acquérir une nouvelle image de soi, se voir autrement, se considérer autrement et considérer autrement son environnement. La représentation de soi évolue, grâce à l'expérience de la vie, un travail personnel sur sa mémoire qui peut être mené avec un psy.
Parler de soi, de celle ou celui que l'on est mais aussi de ce que l'on était, modifie l'image que l'on a de soi.
La modification de notre carte émotionnelle a des conséquences sur la distribution de nos graisses. le corps est construit émotionnellement, il est chargé d'émotions par le psychisme. Quoi de plus logique, en conséquence, que le psychisme charge émotionnellement ce que l'individu consomme? et que l'on mange différemment en fonction de nos émotions? Nous sommes tous, à des degrés différents, des "mangeurs émotionnels".

 

Repérer ce qui nous pousse à manger

La nourriture n'est pas seulement un matériel de construction ou un combustible pour le corps. elle est partie prenante de notre système émotionnel. A tout âge, le boire comme le manger peuvent offrir un réconfort, combler un vide, compenser l'ennui ou atténuer la tristesse. Une mauvaise régulation de nos émotions peut induire des variations de poids sans qu'il existe de véritables excès alimentaires ou des troubles du comportement alimentaire.

 

C'est pourquoi les régimes ou les exercices physiques seuls sont souvent insuffisant pour diminuer de façon durable une surcharge pondérale.

Les variations de notre état psychologique, affectif ou relationnel influent sur notre façon de nous alimenter en quantité comme en qualité. Les mangeurs émotionnels se tournent vers la nourriture quand ils se sentent anxieux, émotifs ou négatifs envers eux mêmes. Fixer leur attention sur les aliments et leur prise est une manière de fuir ces émotions négatives, mais aussi d'éviter la conscience de soi. Une prise alimentaire excessive s'explique parfois par une tentative d'étouffer l'irruption en soi de pensées, souvenirs, sentiments ou émotions pénibles.

C'est aussi une voie conduisant au plaisir, facilement accessible, destiné à compenser une contrariété, une frustration, de la tristesse ou de l'inquiétude.

Manger de façon débridée se conçoit aussi émotionnellement comme un passage à l'acte agressif que l'on contient et que l'on dirige contre soi. Des expressions telles que: "je l'aurais bouffé" "je n'en ferai qu'une bouchée" "j'ai ravalé ma haine" "avaler le morceau ou la pilule" "se manger le nez" ou "avoir une faim de loup" illustrent bien la dimensions agressive qui sous tend quelques fois l'acte de manger.

 

Les troubles du schéma émotionnel

C'est la notion de schéma émotionnel du corps qui permet de comprendre un certain nombre de troubles de la conscience de soi.
Ce concept permet de comprendre également que des personnes qui ont été longtemps obèses continuent de se sentir grosse à la suite d'un amaigrissement et que leur psychisme leur impulse l'ordre de manger pour retrouver leur image antérieure et à l'inverse que des personnes en surpoids se rêvent minces, ce qui démontrent que ces kilos ne sont pas intégrés positivement dans l'identité, mais sont chargés négativement ou ne font office que de protection (les kilos jouant le rôle de carapace ou d'édredon).

 

La fringale

C'est une sensation de faim impérieuse qui porte sur des aliments appréciés et choisis. Elle cesse une fois la faim apaisée. Elle n'est pas vécue dans la culpabilité, au contraire de la crise boulimique par exemple" Elle est aussi définie comme une "faim de loup". On ne se perçoit pas comme étant faible psychologiquement quand on cède à sa fringale. On a le sentiment de répondre aux besoins du corps.

 

La fringale du sucré est la plus fréquente et touche en particulier les jeunes femmes fébriles et anxieuses. Accompagné de malaise, d'étourdissement et de fatigue, la fringale correspond à une baisse de la glycémie, c'est à dire du taux de sucre dans le sang. Mais il existe des fringales sans véritable baisse de la glycémie. répondre à la fringale en avalant rapidement des gâteaux ou de la charcuterie, c'est comme se faire un "shoot" de sucre et induit un bien être.

 

Pour lutter contre ces accès de faim, sur un plan diététique, il est conseillé de se tourner vers un laitage, un fruit ou une barre protéinée. psychologiquement pourquoi ne pas chercher à dévorer émotionnellement autre chose que la nourriture? par exemple on embrasse son aimé, on va au ciné en évitant le rayon pop-corn. bref on provoque une émotion forte et agréable, qui sans apporter de calories, libèrera de la sérotonine. paradoxalement on peut aussi se mettre en situation de trac, stress afin de libérer du sucre dans le sang via une sécrétion d'adrénaline.

 

La chocolatomanie

Le chocolat à ses fidèles. Pour certaines, comme fabienne qui mange plus de 100g chaque jour, c'est une véritable manie, d'où cette terminologie qui est en faite un trouble alimentaire spécifique. Le chocolat est associé aux plaisirs de l'enfance. Symboliquement, il est porteur de douceur, de tendresse, de chaleur et de sensualité. Il a l'image d'un produit sain. On distingue ceux qui préfèrent l'amertume du chocolat noir de ceux (huit fois plus nombreux) qui le préfèrent au lait, sucré et fourré. Symboliquement toujours, il y a chez ses adeptes la recherche d'un paradis perdu de l'enfance et d'un cocon protecteur (plutot maternel, avec le chocolat au lait et paternel pour le chocolat noir).


La chocolatomanie concerne les individus qui se vivent en carence affective, mais aussi des personnes qui n'ont simplement pas renoncé aux relations affectives propres à leur enfance (parents, gds parents, nounou).


Il y aurait bien plus de mille substances gustatives différentes dans le chocolat. La chocolatomanie est donc avant tout une question de gout. Mais c'est aussi une affaire d'éprouvés émotionnels car le chocolat entre en jeu dans la biochimie des émotions. l'apport de sucre et de gras qu'il occasionne déclenche une sécrétion de sérotonine, le neuromédiateur du bien être (le même dont le taux s'élève sous l'effet de nombreux antidépresseurs). En outre, il contient du trytophane, un acide aminé essentiel qui entre en jeu dans la composition de la sérotonine. Il renferme aussi de la thyramine, phénylethylamine, caféine, théobromine qui stimulent le système nerveux, facilitent l'effort, accroissent la vigilance et l'efficacité intellectuel et ont aussi un effet antidépresseur.
Le chocolat augmenterait les taux d’endorphine, la morphine naturelle que notre corps fabrique sous l'effet du sport notamment et qui détient un formidable effet de détente et d'apaisement des douleurs de toutes sortes.
Dans sa composition, on trouverai également de l'anandamine, le THC naturel, constituant voisin de celui qui fait de la marijuana un délice pour certain (à doses infimes).
Enfin le magnésium, surtout dans le chocolat noir, aurait un effet relaxant sur le système neuromusculaire. Ce sont donc aussi ces effets émotionnels produits par ces différents composés qui sont recherchés.

Limiter l'apport en chocolat, si cet aliment représente un apport calorique excessif dans la ration quotidienne, implique donc qu'un relais soit pris pour apporter autrement ses composés actifs. Citons, comme alternatives possibles, le café, les plantes, le sport ou d'autres activités de plaisir qui déclenche de la sécrétion d'endorphine et de phénylethylamine.

Il convient aussi de rechercher les origines possibles d'un certain mal être et de recourir à d'autres sources d'apaisement ou de réconfort si ce sont d'abord les effets antidépresseurs qui sont recherché.

 

L'hyperphagie

Ce comportement alimentaire est caractérisé par un excès régulier tant de la quantité placée dans l'assiette que de la mise en bouche (grosse cuillerées, rythme élevée des bouchées, mastications brèves). Ce peut être un trait familial. Elle prend parfois un aspect pathologique, ce que traduit la terminologie d"hyperphagie boulimique qui se situe au carrefour de l'hyperphagie et de la boulimie. Elle se caractérise par au moins deux prises hebdomadaires, mais souvent plus, de grandes quantités de nourriture.

Le repas ou la collation prennent des proportions déraisonnables allant bien au delà de la satiété, avec incapacité de s'arrêter. Cependant, ni le caractère d'obnubilation ni la programmation propres à la crise boulimique ne sont ici présents. L'hyperphagie est probablement favorisée par des régimes hypocaloriques trop stricts sans accompagnement psychologique. Elle est en effet associée fréquemment à des troubles affectifs, que ce soit des troubles de l'humeur ou de l'anxiété.

 

La crise boulimique

Elle n'est pas associée ç une véritable sensation de faim mais a un été de mal être psychique.

Elle conduit à absorber, dans un état second, des quantités importantes de nourriture, très chargée en calories, et s'interrompt par l'apparition de douleurs physiques liées à la distension de l'estomac suivies de vomissements.

Elle est précédée habituellement d'une préparation avec achats d'aliments pendant un moment de solitude. Elle laisse place à un état d'hébétement puis à un sentiment de honte.

 

Que faire pour éviter que son enfant soit victime de « kilos émotionnels » ?

Il y a toute une éducation alimentaire à instaurer : privilégier les repas à table, les échanges, les activités culinaires avec son enfant ; se donner le temps de manger ; laisser les tout-petits jouer avec les aliments ; interdire les repas devant la télévision. Il est important que l’enfant ait conscience de ce qu’il mange.

 

Il faut aussi agir sur les émotions, en diversifiant très tôt les sources de plaisir de son enfant et en privilégiant l’expression de ses émotions par la parole, les arts. Plus un enfant aura la possibilité de s’exprimer de diverses manières, plus il aura de chance d’exprimer ses émotions autrement que par la prise alimentaire. Et si l’on a soi-même des kilos émotionnels, il faut les prendre en charge...

 

Quels gestes doit-on poser pour se libérer des « kilos émotionnels » ?

Pour vaincre ces compulsions alimentaires, il est conseiller de s’interroger d’abord afin de savoir si on ressent vraiment la faim ou bien s’il s’agit seulement d’un processus de compensation. Si la réponse est non et que le besoin n’est pas physiologique, c’est que vous cherchez à tromper l’ennui ou à compenser des émotions négatives.
Néanmoins, le processus n’est pas aussi simple chez une personne qui a adopté de mauvaises habitudes alimentaires depuis de nombreuses années. La véritable faim et l’émotionalité alimentaire peuvent alors être difficiles à démêler.

Dans ce cas, il faut approfondir l’analyse de la situation et se questionner davantage :

  • Êtes-vous souvent attiré(e) par les produits présentés dans les publicités ?
  • Avez-vous tendance à grignoter après une journée stressante ou épuisante ?
  • Quels types d’aliments vous font le plus envie : salés, sucrés, gras ?
  • Comment vous sentez-vous après avoir assouvi votre envie ?
  • Trouvez-vous difficile de résister aux aliments gras/sucrés lorsque l’envie se présente ?
  • Est-ce que vous vous conditionnez avant ou entre les repas à manger certains types d’aliments ?
  • Est-ce que la nourriture est régulièrement une récompense pour vous ? Par exemple, vous offrez-vous du chocolat après une dure journée au travail ?

Linda Spangle, auteure du livre Life is Hard, Food is Easy: The 5-Step Plan to Overcome Emotional Eating and Lose Weight on Any Diet, a divisé les émotions qui suscitent une compulsion alimentaire en deux catégories : les émotions de tête et les émotions de coeur. La première catégorie se rapporterait à des sentiments tels que la colère, l’agressivité et le stress qui sont généralement associés à la consommation d’aliments à la texture croquante (croustilles, chips, biscuits). À l’inverse, les émotions de cœur (tristesse, besoin de réconfort, solitude, fatigue) nous orienteraient davantage vers des aliments à la texture moelleuse, comme le chocolat, la crème glacée ou les pâtes.

 

En prenant soin d’identifier la situation dans laquelle vous vous trouvez ou ce que vous avez vécu au cours des derniers jours, vous serez davantage en mesure de contrôler vos envies artificielles de manger. Vous pouvez également tenter de détourner votre attention de la nourriture en pratiquant une activité ou un loisir que vous affectionnez particulièrement, comme la lecture ou une promenade à pieds.

 

Si vous avez réellement faim, il faut manger. Car la restriction alimentaire crée des frustrations et provoque à moyen terme une mauvaise perception du sentiment de faim. mais si vous voulez manger alors que vous n'avez pas vraiment faim, il faut faire autre chose. pour cela on doit être capable de repérer ses différentes émotions mais aussi de distinguer les signaux de la faim des autres ressentis.
La faim, ce sont les signes provoquées par la baisse du taux de sucre dans le sang: un creux à l'estomac associé à une irritabilité, une fatigue, une salivation et la tête qui tourne. Mais on peut aussi avoir envie de manger pour se faire plaisir, par gourmandise.
Si il est question de plaisir, sachez que ce sont les premières bouchées qui font le plus plaisir. Au delà, le plaisir est de moins en moins intense. Alors faites vous plaisir en conscience, sans vous tromper: si c'est du plaisir, ce n'est pas de la faim, alors au lieu de manger, goutez!
Si vous sentez que ce n'est pas la faim qui vous anime sans pour autant déterminer le mouvement émotionnel en cause, plongez vous dans la liste, établie au préalable, d'activités qui pourraient vous détourner de l'absorption réflexe de nourriture, en privilégiant les conduites faciles à adopter. ex: téléphoner à un ami, se promener, prendre un bain... ou bien plus globalement "bougez".

 

Retrouver une harmonie intérieure

Dans la lutte contre les kilos, on ne peut qu'échouer si on prend le problème de front et au final c'est soi même que l'on combat. Or c'est une erreur de croire qu'il faut se battre contre soi pour maigrir. Les régimes volontaristes et agressifs ne font que du mal. Au contraire il faut personnellement se venir en aide.

Arrêtez de vivre votre projet d'amaigrissement comme un combat. Ce n'est pas ainsi que vous deviendrez mince dans la durée. Surtout en ce qui concerne les prises de poids émotionnelles. ne déclarez pas la guerre: ni contre les kilos, ni contre les aliments, ni surtout contre vous même. Au contraire faites la paix

Vos kilos ne sont pas responsables de vos problèmes de régulations émotionnelle. Ils n'en sont que les conséquences. Ils reflètent vos soucis et les malentendus avec vous même.
Les aliments ne sont pas des ennemis, ils n'ont rien contre vous. Nous avons tous besoin d'eux pour vivre: ils sont notre combustible et notre matériel de construction et de rénovation. Ils sont aussi une formidable source de plaisir. Mais le mauvais usage que l'on en fait qui peut nous porter préjudice.

Cesser de se faire la guerre c'est apprendre parfois à lâcher prise. Et pour ne pas se précipiter sur certains aliments, il faut apprendre à écouter ses véritables envies. Savoir ce que l'on désire et ce dont on a besoin n'est pas aisé pour tout le monde d'autant qu'on balance aujourd'hui entre les deux extrêmes que sont la satisfaction immédiate et son envers, la maitrise absolue du plaisir.

 

Faites vous plaisir

es kilos émotionnels sont souvent la conséquence de conflits psychiques, de frustrations, d'auto-punitions. Si vous mangez véritablement par plaisir, gourmandise et non pas par pulsion, envie soudaine, habitude, ennui, chagrin, colère, obligation (par ex: je dois manger le matin pour être en forme, m'a dit mon diététicien) il y a peu de risques que vous preniez des kilos émotionnels. Quand on mange par plaisir (hormis les cas où le plaisir ressenti est source de culpabilité) on n'a pas besoin de manger beaucoup. car ce sont les premières bouchées les meilleures. Ensuite le plaisir s'atténue

restez en accord avec vos véritables besoins et envies
Alimentez vous de ce que vous aimez manger et refusez de le faire par devoir, semi obligation (parce que c'est l'heure de déjeuner par ex) ou par craintes

Lors des repas conviviaux en famille etc... on a tendance à manger plus que de raison, favorise le laisser aller qui vient briser plusieurs jours de restrictions. Pourtant partager son repas ne doit pas être synonyme de débordement.

 

Un journal de bord

Pour agir sur les prises alimentaires en lien avec les émotions, il faut d'abord les repérer. je nomme prises alimentaires émotionnelles les consommations d'aliments ou de boissons qui ne répondent pas à un besoin énergétique de l'organisme que la faim ou la soif générerait, mais à une variation émotionnelle, quelle que soit sa nature, qui pousse à manger ou à boire.
Pour les repérer, on peut tenir un journal de bord sur lequel on notera toutes les prises alimentaires au cours de la journée, sans se retenir de manger pour autant. L'heure de la prise et la quantité ingérée seront relevés. On notera aussi le degré de faim qui précède, selon son propre gradient évalué de 0 à 10. Sera également annoté le type d'émotion éprouvée avant de manger (colère, tristesse, inquiétude...) ce repérage est difficile car les prises alimentaires émotionnelles concernent souvent des personnes qui ont du mal à différencier leurs émotions confondues volontiers avec une sensation de manque prise pour de la faim. Sur le moment même il n'est pas toujours facile de réfléchir à l'émotion perçue. En, revanche, le soir, au repos sur son lit, alors que notre esprit revisite la journée écoulée, c'est sans doute le bon moment pour établir des émotions ressenties.

Dans un second temps, pour chaque émotion, on notera les raisons de son apparition. une fois repérées ces prises alimentaires émotionnelles, il s'agira d'y répondre de façon appropriée. A chaque émotion, une réponse spécifique pourra être trouvée, notamment une fois la cause profonde révélée. Mais en l'absence d'un repérage immédiat, des relais à une prise d'aliments existent.

 

 

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Conclusion

Prendre du poids, ce n'est pas une affaire de calories ou d'exercice physique. c'est aussi une question d'émotions.
Les émotions négatives, quand elles sont trop fréquentes, trop intenses, et insuffisamment compensées par des émotions positives, engendrent des kilos émotionnels
Les émotions agissent sur le choix des aliments, les comportements alimentaires et directement le stockage de graisse.

La prise de recul est le premier pas vers de nouveaux conditionnements, de nouvelles sources de plaisir et la réinitialisation de nouvelles potentialités à être.
La lutte contre les effets du stress sur les kilos émotionnels passe par des modifications de l'environnement, des rectifications des modes de pensées et différentes techniques pour limiter l'impact du mental sur le corps.

Le repérage des émotions qui activent de possibles surcharges pondérales permet d'apporter à chacune d'elles un mode de réponse approprié. une fois les causes émotionnelles déterminées, la lutte portera, selon les cas, contre une dépendance aux aliments ou à l'acte de manger, une humeur dépressive, des obsessions mentales, le manque de confiance en soi, une image de soi défaillante, une maitrise de soi outrancière, un déficit de volonté, une culpabilité handicapante, une opposition à soi même, un défaut d'harmonie intérieur, un manque à jouir ou a être.

Se délester de kilos émotionnels et perdre du poids est donc possible en se protégeant et en se libérant d'émotions négatives isolées ou agrégées. cette délivrance associée à un rééquilibrage intérieur, permet de retrouver sa vérité intérieure et d'être enfin "SOI M'AIME"...

 

Autre ressource :

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Sources : forum.doctissimo.fr, Mélissa Archambault - PasseportSanté.net, psychologies.com