Faire le deuil de sa "carapace"... par Diane LeBlanc

 

Tout le monde en parle! Nous sommes en période de mutation, nous ressentons les effets de cette profonde transformation dans tout notre Être, comme dans tout ce qui se passe autour de nous. Or, cette métamorphose ne se fait pas sans les douleurs habituelles de l’enfantement. De la même manière qu’une chenille prend beaucoup de temps à devenir papillon, il importe d’accompagner ce changement vibratoire dans la douceur, la compréhension et, ultimement, avec une grande patience, en particulier envers soi-même.

 

 

Nous souhaiterions que tout se passe « vite », que nous soyons « déjà arrivés ». Toutefois, même le papillon qui sort de son cocon doit prendre le temps de bien déplier ses ailes. S’il va trop vite ou que quelqu’un tente de l’aider, il risque d’être hypothéqué pour le restant de ses jours. Il importe donc de voir cette nouvelle naissance comme celle d’un bébé qui vient au monde : il a besoin d’être accueilli, soutenu, protégé… et éduqué.

 

 

De plus en plus, nous nous libérons de notre « petit moi » intérieur, cette partie de nous qui a l’habitude de tout contrôler. En se connectant chaque jour davantage à notre Essence Divine, nous ressentons de plus en plus cette « expansion lumineuse » qui s’infiltre dans chacune de nos cellules pour nous faire goûter à de merveilleux moments d’extase, d’état de Grâce absolue.

 

 

Puis, la vie reprend son cours et on a l’impression qu’une vague houleuse s’abat sur nos têtes. Que nous replongeons dans la noirceur et la lourdeur du plan matériel… appesanti par l’intensité des émotions ou des soucis qui nous accablent. Et si tout cela n’était que le reflet de la partie de nous qui n’a pas encore osé sortir de sa coquille?

 

 

Notre personnalité, cette carapace que nous avons endossée toute notre vie pour mieux nous protéger des « dangers » extérieurs, est comme une protection inconsciente qui nous colle à la peau. Elle nous a servi d’armure pour empêcher que les autres puissent nous faire du mal, nous faire souffrir ou nous atteindre au plus profond de nous-mêmes…

 

 

Nous avons eu besoin de nous forger cette protection inviolable pour survivre et « donner l’illusion » de nous adapter au monde ambiant.

 

Toutefois, cette muraille que nous avons érigée autour de nous, telle une forteresse, nous a aussi parfois coupé du reste du monde, de ce qu’il y aurait de beau et de bon, de ce qui pourrait nous faire du bien, nous nourrir sur tous les plans, voire ressentir l’Amour, dans sa forme la plus pure. Rien ne peut pénétrer à travers cette armure, pas même la Lumière…

 

 

C’est pourquoi nous avons dû plonger en nous-mêmes, aller à la rencontre du Divin enfoui dans les abysses de nos entrailles pour y retrouver CELUI/CELLE que nous sommes réellement… pour contempler et laisser grandir en nous cette puissante Énergie universelle qui transmute la matière en Lumière, qui permet à notre âme de briller de mille feux et qui, lorsqu’elle embrase tout notre Être, peut ensuite irradier à l’extérieur et illuminer toute notre vie… puis, rejaillir ensuite sur tous ceux qui nous entourent.

 

 

Ces moments de pure Magie, nous les connaissons, nous les vivons de plus en plus fréquemment. Toutefois, il est tellement facile d’éteindre ou d’étouffer ce brasier ardent dès que nous nous sentons « menacé » d’une manière ou d’une autre. S’il nous arrive d’entrouvrir la porte de notre Cœur, d’oser révéler cette belle Lumière qui nous habite à quelques personnes « ouvertes » et triées sur le volet, au quotidien, auprès de notre famille, de nos voisins et amis, il nous est bien plus facile de « revêtir » notre cape de « normalité » pour passer inaperçu. D’abaisser le « volume » de notre Lumière intérieure pour ne pas « aveugler » ou perturber toutes ces personnes autour de nous… qui, au fond, nous font peur!

 

 

Et voilà que, par crainte de la réaction de l’autre, cette armure qui servait à nous protéger devient une prison qui nous empêche de gouter pleinement à cet état de bien-être absolu, si facile à atteindre, pourtant, seul avec soi-même, en méditation ou en pleine nature, à l’écart de tout…

 

Alors, devrons-nous tout quitter pour endosser entièrement notre nature éternelle et illimitée? Sommes-nous venus sur terre pour devenir des moines solitaires et repliés sur eux-mêmes? Combien d’âmes, anciennement lamas tibétains ou religieuses carmélites, ont dû se réincarner parce qu’elles prenaient conscience de ne pas avoir vécu dans l’équilibre… que leur désir absolu de faire UN avec la Source leur avait fait « fuir » la réalité du monde matériel, les avaient soustrait au bonheur alchimique de voir fusionner la Lumière avec la matière… et d’irradier ainsi la Joie pour le plus grand bénéfice de tous les Êtres vivants…

 

 

Se pourrait-il que les aléas de la vie, ainsi que les événements douloureux auxquels nous sommes confrontés, ne surviennent actuellement dans notre vie que pour nous inciter à ne pas se contenter de « flotter sur un petit nuage rose »? Pour nous faire réaliser que la spiritualité n’est pas la panacée, le but suprême de notre existence, mais un « outil » pour nous permettre d’unifier l’humain ET le Divin dans tout notre Être… comme dans toutes les dimensions de notre vie?

 

Et si les situations bouleversantes que nous rencontrons nous invitaient non seulement à laisser enfin émerger au grand jour la véritable Lumière qui nous habite, mais à nous départir une fois pour toute de notre « vieille peau », de cette carapace qui nous limite et entrave notre destinée?

 

Soyons vrais, soyons nous-même avec chaque personne que nous croisons. Osons exprimer notre vérité profonde, même avec ces individus qui nous font peur ou qui, croyons-nous, ne sont pas « intéressés »…

 

 

Ce ne sont là que de fausses croyances ayant été enregistrées dans notre mémoire cellulaire chaque fois que nous avons, dans d’autres incarnations, été ostracisés, exterminés, brûlés, écartelés ou crucifiés… parce que notre Lumière « semblait » déranger les autres… ou peut-être plutôt avions-nous peur de notre propre Puissance… et que celle-ci, effectivement, s’est retournée contre nous?

 

Nous sommes face à cette même peur millénaire, à cette même illusion que nous devons « protéger » la Lumière céleste qui nous habite. D’où le maintien de cette armure de survie, de pseudo adaptation au monde extérieur… tandis que bouillonne en nous la Flamme de notre Divinité.

 

 

Oserons-nous lui permettre d’exploser au grand jour? De faire fondre cette carapace, cette muraille qui nous empêche irrémédiablement de faire UN avec tout ce qui vit? Nous ne pouvons plus nous contenter de « vibrer » en silence, dans l’isolement et la réclusion. Impossible de continuer d’entretenir l’illusion que « l’autre » n’est pas « moi ». Nous le savons, nous sommes TOUS l’expression de la Divinité, les différentes facettes d’un même diamant brut, les rayons d’un même Soleil, unique et éternel… qui ne demande qu’à briller à travers nos yeux, à éclairer à travers nos paroles, à rayonner à travers nos gestes… à participer activement et intrinsèquement à cette exceptionnelle mutation multidimensionnelle, tant individuelle que planétaire…

 

Permettons à notre papillon, que dis-je, notre PHÉNIX intérieur de renaître et de célébrer la VIE!

 

 

Il vous suffit juste… d’abaisser les murailles entourant votre Esprit. Choisir de quitter cette armure tridimensionnelle aliénante et d’exposer au monde entier cette belle Énergie plénière qui vous anime, vous fait vibrer et vous permet de vivre, tant dans le secret de votre Cœur que dans toutes les dimensions de votre Être. Dites OUI et constatez que tous ceux qui vous entourent vous traiterons enfin comme vous vous traitez vous-même : avec RESPECT!

 

Message de Bianca Gaïa/Diane LeBlanc, transmis ce 14 juillet 2016